12 janvier 2007
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(Clin d'oeil à Armando)
Hell-Bourg, le "Plus beau village de France"
Les thermes réunionnaises ont fait naître en des endroits reculés, quelques "perles" de notre île.
On "buvait l'eau de Salazie et l'on se baignait à Cilaos". Tel était le parcours des curistes, à la fin du XIXème siècle.
A l'aube du troisième millénaire, Hell-Bourg a conservé l'architecture coloniale qui l'a fait naître et porte aujourd'hui le titre de l'un des plus beaux villages de France...
Les premières personnes à fouler les terres de ce village du cirque de Salazie furent les marrons, qui devaient, chaque jour, reculer les limites de leurs caches pour ne pas être repris. Vinrent plus tard, dès la découverte des sources en 1832, les premiers "curistes" en quête de soins et ce, bien avant qu'un hôtel ou une structure d'hébergement ne soient construits. Les visiteurs, épuisés par la route, se logeaient dans de minuscules cases en paille ou en bois, les laissant face à eux-mêmes au beau milieu de la majesté du cirque.
Avant que ne fut créée, le 13 juillet 1852, les seuls équipements existants pour les bains, au bord d'un gros rocher couvert de rouille où coulait la source, étaient un long appentis au toit de vétyver. On construisit alors des salles-de-bains, la grande maison du directeur et un casino. Rapidement, les riches propriétaires de l'île firent de l'endroit leur aire de jeu et de repos de prédilection. Malheureusement, et malgré le nombre de personnes faisant appel aux vertus des eaux, la Société réalisa de mauvaises affaires et dut passer le flambeau à une autre qui à son tour fit faillite, entraînant vers la ruine les bâtiments...
Une telle manne ne pouvait disparaître et la commune racheta la source, restaura l'ensemble des thermes et l'offrit ensuite à la colonie, à la condition d'y placer un médecin civil. Le premier d'entre-eux fut Jacob De Cordemoy, ouvrant la porte à une longue période de prospérité. L'ancien hôpital où étaient hébergés et soignés les soldats de Madagascar fut transformé en hôtel : le célèbre Hôtel des Salazes qui durant des années incarna le centre culturel du cirque. Les années passant et la mode des cures thermales s'amenuisant, les sources furent délaissées du public qui les avaient pourtant tellement aimé. Un cyclone consolida l'oubli en emportant une partie de la route et obligeant les derniers visiteurs à emprunter une étroite et dangereuse passerelle. Cilaos devint alors "l'établissement" thermal de l'île.
Ce petit village de la commune de Salazie fut baptisé Hell-Bourg, le 24 mars 1842, en l'honneur du gouverneur De Hell. Si les thermes ont aujourd'hui disparu, si la source ne coule plus comme autrefois, si la vie mondaine du XIXème et du début du XXème siècle résonne encore, grâce aux bâtisses coloniales rénovées, Hell-Bourg affiche, en cette fin de millénaire, d'autres prétentions. Élu l'un des plus beaux villages de France, il incarne sans doute ce que La Réunion possède de plus typique et de plus beau. Perché à 950 mètres d'altitude, il est l'un des nombreux "cœurs" battants du fantastique cirque de Salazie.
Une simple promenade dans Hell-Bourg, nez au vent, mains dans les poches, suffit pour se convaincre que là, comme nulle part ailleurs, survit la vieille Réunion des Hauts, avec son charme, sa beauté, son mystère ...
Hell-Bourg, le "Plus beau village de France"
Les thermes réunionnaises ont fait naître en des endroits reculés, quelques "perles" de notre île.
On "buvait l'eau de Salazie et l'on se baignait à Cilaos". Tel était le parcours des curistes, à la fin du XIXème siècle.
A l'aube du troisième millénaire, Hell-Bourg a conservé l'architecture coloniale qui l'a fait naître et porte aujourd'hui le titre de l'un des plus beaux villages de France...
Les premières personnes à fouler les terres de ce village du cirque de Salazie furent les marrons, qui devaient, chaque jour, reculer les limites de leurs caches pour ne pas être repris. Vinrent plus tard, dès la découverte des sources en 1832, les premiers "curistes" en quête de soins et ce, bien avant qu'un hôtel ou une structure d'hébergement ne soient construits. Les visiteurs, épuisés par la route, se logeaient dans de minuscules cases en paille ou en bois, les laissant face à eux-mêmes au beau milieu de la majesté du cirque.
Avant que ne fut créée, le 13 juillet 1852, les seuls équipements existants pour les bains, au bord d'un gros rocher couvert de rouille où coulait la source, étaient un long appentis au toit de vétyver. On construisit alors des salles-de-bains, la grande maison du directeur et un casino. Rapidement, les riches propriétaires de l'île firent de l'endroit leur aire de jeu et de repos de prédilection. Malheureusement, et malgré le nombre de personnes faisant appel aux vertus des eaux, la Société réalisa de mauvaises affaires et dut passer le flambeau à une autre qui à son tour fit faillite, entraînant vers la ruine les bâtiments...
Une telle manne ne pouvait disparaître et la commune racheta la source, restaura l'ensemble des thermes et l'offrit ensuite à la colonie, à la condition d'y placer un médecin civil. Le premier d'entre-eux fut Jacob De Cordemoy, ouvrant la porte à une longue période de prospérité. L'ancien hôpital où étaient hébergés et soignés les soldats de Madagascar fut transformé en hôtel : le célèbre Hôtel des Salazes qui durant des années incarna le centre culturel du cirque. Les années passant et la mode des cures thermales s'amenuisant, les sources furent délaissées du public qui les avaient pourtant tellement aimé. Un cyclone consolida l'oubli en emportant une partie de la route et obligeant les derniers visiteurs à emprunter une étroite et dangereuse passerelle. Cilaos devint alors "l'établissement" thermal de l'île.
Ce petit village de la commune de Salazie fut baptisé Hell-Bourg, le 24 mars 1842, en l'honneur du gouverneur De Hell. Si les thermes ont aujourd'hui disparu, si la source ne coule plus comme autrefois, si la vie mondaine du XIXème et du début du XXème siècle résonne encore, grâce aux bâtisses coloniales rénovées, Hell-Bourg affiche, en cette fin de millénaire, d'autres prétentions. Élu l'un des plus beaux villages de France, il incarne sans doute ce que La Réunion possède de plus typique et de plus beau. Perché à 950 mètres d'altitude, il est l'un des nombreux "cœurs" battants du fantastique cirque de Salazie.
Une simple promenade dans Hell-Bourg, nez au vent, mains dans les poches, suffit pour se convaincre que là, comme nulle part ailleurs, survit la vieille Réunion des Hauts, avec son charme, sa beauté, son mystère ...
src= ile-bourbon.net
Jolie case
Une rue du Village
Le jardin de la maison Folio
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