HISTORIQUE :
le 30 juin 1638, le Saint-Alexis, une flûte en provenance du port de Dieppe s'ancrait dans la baie de sable noire, immédiatement baptisée Saint-Paul, en l'honneur du Saint du jour. Cependant, il faudra attendre encore quelques années pour que l'occupation de l'île soit officielle et définitive. En 1663, Louis Payen venu de Madagascar accompagné de 12 domestiques Malgaches, sont alors les premiers habitants de l'île Bourbon (nom donné par Étienne de Flacourt, qui prit officiellement possession de l'île en novembre 1649, rendant hommage à la bonté et à la fertilité des lieux et au roi, ouvrant ainsi la porte à la colonisation... Cf La Possession, Réunion vue du ciel n° 10). Dès lors, les choses s'accélèrent, la Compagnie des Indes créée en 1664 envoie Étienne Regnault à la tête de 20 colons. Débarqués à Saint-Paul 1 an plus tard, ils s'établirent derrière l'étang, rencontrant aussitôt d'énormes difficultés pour bâtir, se développer, devant tout fabriquer eux-même. Fort heureusement, ce paradis terrestre ne les abandonna pas à la famine, nourrissant la petite colonie de poissons tirés de l'étang, de fruits cueillis sur chaque arbre...
Même si la toute jeune compagnie des Indes a semblé un temps ne pas s'intéresser à l'île, le flot de nouveaux colons en quête de terres et de concessions n'a jamais décru. Le va et vient des bateaux dans la baie Saint-Pauloise, emmenant des personnages de tous horizons, de toutes nationalités et même des pirates, atteignit parfois jusqu'à vingt gréements au mouillage. 6 hommes furent alors choisis pour diriger la communauté grandissante, rendre la justice sur le chemin du Tour des Roches, pendre les brigands sur la branche de l'arbre le plus proche : Athanase Touchard, François Mussard, Antoine Payet, René Hoarau, Louis Caron. Ils fondèrent d'ailleurs le premier conseil de colonie doté d'un immense pouvoir, repris plus tard par les gouverneurs successifs. Saint-Paul prit alors un essor rapide et considérable s'étalant sur le front de mer, grimpant jusqu'aux sommets des montagnes.
En 1723, un terrible incendie détruisit une très grande partie de la cité, faisant fuir de nombreux habitants vers Saint-Denis en pleine expansion. En 1738, cette dernière devient capitale sur ordre de Labourdonnais et Saint-Paul rattachée à elle jusqu'en 1790, date à laquelle la localité est érigée en commune, est désignée chef-lieu de la côte sous le vent en 1827. Après une longue période de prospérité, due à la culture du coton, du café, de la canne à sucre, jusqu'à la fin du XIXème siècle, Saint-Paul vît ses habitants la quitter petit à petit, suite à la création du Port de la Pointe des Galet, de la crise du sucre et du paludisme apporté par des immigrants venus de Calcutta, qui décima des familles entières autour de l'étang.
Ce n'est que dans les années 1970 que la commune refit véritablement surface, disposant en tant que chef-lieu d'arrondissement de l'ouest, du plus grand territoire de l'île.
Aujourd'hui, Saint-Paul se développe toujours affichant un dynamisme économique étonnant, axé sur le commerce, l'industrie, le tourisme et l'agriculture. Si son visage n'a guère changé depuis que l'Ordonnateur Crémont en a tracé les plans en 1769, la ville se modernise de plus en plus et après de longues années d'abandon, tente de se retourner enfin vers son premier"coeur", l'Océan Indien, en aménageant son front de mer...
**Baie**
**Plage ST PAUL**
ST-LEU
Saint-Leu, la belle de la côte sous le vent, fut longtemps considérée comme un havre pour s'enrichir et filer des jours heureux.
Temple du café réunionnais au XVIIIe, la commune est aujourd'hui une station balnéaire connue du monde entier... Le café Saint-Leusien fut considéré à son âge d'or, comme le meilleur de l'île. La crise du secteur au milieu du XVIIIe, la révolte des esclave de 1811, stoppérent l'énorme production. Les producteurs se tournérent alors vers la canne à sucre, installant les premiers moulins à la Ravine des Poux, à la Petite Ravine et aux Colimaçons.
Sur le littoral, des fours furent édifiés pour transformer le corail en chaux, nécessaire à la fabrication du sucre. En 1889, il y a, à saint-Leu, 4 usines sucriéres et 2 distilleries. En attendant, les grandes propriétés, sorties de terre à l'époque du café, n'affichent plus la même prospérité, qui valut à la commune d'être la plus riche de l'île aprés Saint-Denis.
En 1999, Saint-Leu compte 24 000 habitants, la ville s'urbanise, s'agrandit et la mairie, n'est plus qu'un souvenir de la Compagnie des Indes.
HISTORIQUE :
Dés la fin du XVIIIe, Saint-Leu est mentionné dans les écrits et sur les cartes, sous le nom du lieu-dit "Boucan Laleu". Laleu était alors le Garde-Magasin de Saint-Paul qui construisit sur les lieux un "Boucan" signifiant "mauvais lieu" en créole, et qui fut par la suite transformé en "Repos Laleu", par la Compagnie des Indes. Un territoire qui s'étendait de la Ravine des Trois-Bassins à celle du Trou, mais qui demeura rattaché à Saint-Paul jusqu'en 1777. Le premier enfant inscrit sur les registres d'état civil, né au Boucan de Laleu, ou Repos de Laleu, fut Henri Désert Ricquebourg. "Désert" parce que premier enfant blanc à voir le jour dans un endroit aussi désert. Le premier janvier 1790, La commune est enfin créée et baptisée Saint-Leu, mais là n'était pas le principal souci des habitants. En effet, ceux-ci manquaient cruellement d'eau. Pas de source, juste des puits à l'eau saum‰tre pour irriguer des terres où le café, considéré alors comme le meilleur de la colonie, et le coton, poussaient en abondance. Grâce au premier, Saint-Leu connût une période faste jusqu'à la fin du XVIIIe, période à laquelle la guerre contre les Anglais est déclarée et où des batteries de canons sont installées pour défendre la rade. Fait historique, les Saint-Leusiens repoussérent un débarquement anglais en 1796. De ce glorieux passé, la ville conserve les monuments et dispose, comme il y a plus de 200 ans, d'un environnement en bord de mer, où il fait bon vivre...
** A ST-LEU**
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