L'Esclavage à la Reunion
En 1715, la Compagnie des Indes Orientales introduit la culture du café dans l'île Bourbon afin de répondre à une forte demande. En effet, à Paris, le café est devenu la boisson à la mode. Cette culture va représenter la principale production de l'île, or elle necessite une main d'oeuvre nombreuse et un travail intensif et harassant. Débute alors la traite des esclaves en provenance de l'Afrique de l'Est et de Madagascar. Plus tard, on fera appel à des engagés volontaires originaires principalement de l'Inde.
En 1723, l'esclavage est officiel et régi par le Code Noir qui est déja en vigueur dans les Antilles depuis 1685.En un peu plus d'un siècle, ce sont plus de 80000 esclaves qui auront été amenés sur l'île Bourbon.
L'esclavage sera officiellement aboli en 1794 après la Révolution Française par la Convention. Officieusement, il sera toujours d'usage dans l'île puisque les Colons, pour des raisons économiques, refusent de se soumettre à la décision de la France.
Afin de relancer l'économie des colonies françaises, Napoléon Bonaparte rétablit l'esclavage dès 1802. Il faudra attendre la révolution de 1848 et la chute de Louis Philippe pour que l'abolition de l'esclavage soit décrétée grâce au combat du député Victor Schoelcher.
C'est un autre homme politique, Sarda Garriga, alors Commissaire Général de la République, qui sera chargé de faire appliquer le décret sur l'île de la Reunion. Il proclamera l'abolition de l'esclavage le 20 décembre et ce sont plus de 60000 esclaves qui retrouvent leur liberté.
Cette date du 20 décembre, devenu jour férié .
Marronnage : On nomme esclaves "marrons" les esclaves déserteurs fuyant leur condition. Beaucoup d'entre-eux s'installèrent dans les cirques en raison de leur accès difficile.
Véritable outil de résistance culturelle, le Maloya est la musique de ces esclaves. Certains sont restés célèbres grâce à des sites qui portent aujourd'hui leur nom : Mafate et Anchaing.